Hoof en anglais désignant un sabot, le hoofball fait référence à une forme particulièrement peu attrayante du football qui résume le jeu à de grands "coups de sabot" dans le ballon à destination de la surface adverse, et particulièrement d'un ou plusieurs partenaires censés le récupérer et l'exploiter en s'aidant de leur physique approprié au duel aérien. 

Certains managers (anglais bien sûr...comme Tony Pulis ou Sam Allardyce) ont popularisé cette forme de jeu, ou plutôt de non-jeu, appelée parfois "kick and rush" ou "route one" qui consiste à porter très vite le ballon dans les zones dangereuses (POMOs - positions of maximum opportunities), devenue une arme pour les équipes aux moyens limités car nécessitant des effectifs sans beaucoup de talent et même popularisée dans la littérature comme une tactique à part entière. Moyens limités d'une part, mais la piètre qualité d'une pelouse peut également encourager certaines équipes à adopter une approche minimaliste en termes de construction. Ceci dit on aurait tort de penser que le jeu long est une négation de la tactique. Par exemple se posera la question du circuit de passes (gardien, central, latéral, milieu ?) et du positionnement des attaquants précédant le déclenchement du long ballon, le tout en fonction des caractéristiques de sa propre équipe et du pressing adopté par l'équipe adverse. En foot comme ailleurs rien n'est totalement binaire, et tout manager désireux d'adopter ce style de jeu aura invariablement beaucoup de questions à se poser...