Roadtrip en Asie centrale
De l'exotisme à plus d'un titre. Tout d'abord nous abandonnons la référence du genre afin de nous livrer à cette aventure. Sacrilège !
De quoi s'agit-il donc ? En fait c'est un concurrent qui n'en est plus un étant donné que le jeu n'est tout simplement plus commercialisé depuis la version 2018, version la plus récente du titre...mais qui en fait a survécu grâce, comme souvent, au travail extraordinaire des fans qui a permis au jeu de perdurer jusqu'à cette version 2024 et davantage j'espère. Et quand je dis extraordinaire je pèse mes mots...
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Ensuite je dois dire que ce profond dépaysement me tenait à cœur depuis fort longtemps, et grâce à son éditeur simple FIFA Manager 2024 m'a permis de l'accomplir. Car j'ai pu enfin assouvir mon fantasme: un championnat regroupant les clubs d'Ouzbékistan, Turkménistan, Tadjikistan et Kirghizistan dans une seule et même ligue ! La base de données m'offrait 48 clubs issus de ces quatre pays, c'était donc parti pour un championnat sur 4 niveaux de 12 équipes chacun !
Le contexte
Devant le manque d'intérêt grandissant des ligues nationales, il y avait grand besoin de se renouveler. Voire d'inventer quelque chose, quelque chose d'osé, voire de transgressif, quelque chose qui permettrait de remobiliser un public qui se détournait. Tel était l'enjeu.
Les dirigeants de la CAFA (Central Asian Football Association, regroupant les fédérations des 4 anciennes républiques soviétiques + l'Iran et l'Afghanistan), et le président ouzbek M.Usmanov en tête étaient en quête de moyens qui permettraient de revitaliser le football dans cette contrée. L'idée d'un rapprochement avec le voisin russe fut envisagée mais vite abandonnée. Le Kazakhstan ? Le voisin avait choisi l'affiliation à l'UEFA, se détournant ainsi de la CAFA. Fût envisagé une compétition inter-fédérations. Problème: l'Iran est tellement vaste qu'il rend les déplacement réguliers difficiles alors que l'Afghanistan est empêtré dans des problèmes politiques rendant incertaine la sécurité de l'organisation d'une compétition sur son sol.
Et bien qu'à cela ne tienne: le projet avait été initié, et il reviendrait aux Républiques ouzbèke, kirghize, tadjike et turkmène de le faire vivre. La Super Ligue d'Asie Centrale était née !
Le système
48 équipes issues des 4 fédérations font partie du pool des équipes participantes à cette nouvelle compétition. Ces 48 équipes seront réparties en 4 divisions de 12 équipes chacune: SuperLïga I, SuperLïga II, ProLïga I et ProLïga II. 2 équipes seront promues et bien entendu 2 équipes seront reléguées.
L'ensemble du championnat se déroulera par matchs aller/retour, le calendrier sera complété par une Coupe: l'Uzsport Cup, du nom du diffuseur et principal partenaire des compétitions.
La composition des divisions s'effectue en fonction du coefficient des équipes tel qu'il est déterminé par les organisateurs
C'est ainsi que la SuperLïga I accueillera 10 équipes d'OUZ, 1 du KiR et 1 du TAD.
La SuperLïga II sera composée de 7 équipes d'OUZ, 2 issues du TUR, 2 du KIR et 1 du TAD.
2 équipes d'OUZ et 5 équipes du TAD seront accompagnées par 2 équipes TUR et 3 équipes KIR en ProLïga I.
Enfin la plus basse division, la ProLïga II, sera composée de 1 OUZ, 2 TAD, 4 KIR et 5 TUR.
Nous remarquons que l'Ouzbékistan truste les deux divisions les plus élevées, normal pour le pays qui possède le football le plus développé, mais qui sait peut-être bien que de la compétition va engendrer un brassage qui rééquilibrera la situation.
C'est parti pour l'aventure !
C'est à Roman Zhumagaliev, entraîneur kazakhe de 52 ans, que revient l'honneur de diriger le club kirghize d FK Kara-Balta. Cet honneur s'accompagne d'une tâche difficile car ce petit club ne fait clairement pas partie des favoris de la division.
Ce père de famille va de cette manière connaître sa première expérience professionnelle hors de son pays natal, lui qui a toujours œuvré au Kazakhstan en tant qu'adjoint ou qu'entraîneur des jeunes. Il a été séduit par ce petit club de province sans pression qu'il aura pour tâche de faire survivre en ProLïga II, 4ème division de la nouvelle compétition. Roman a signé un contrat de 2 ans.
Le club du FKKB est basé à Kara-Balta (Карабалта ou Кара-Балта), petite ville de 70000 habitants située au nord du pays, à proximité de la frontière kazakhe à 60 kilomètres à l'ouest de Bichkek, la capitale du pays.
Kara-balta est située sur le versant nord des montagnes kirghizes, dans la partie occidentale de la province de Tchouï. Elle a un climat continental tempéré. Le terrain est plat, en légère pente du sud vers le nord.
La principale industrie de la ville est le Combinat minier de Kara-balta (en russe : Кара-Балтинский горнорудный комбинат, КГРК, Kara-Baltiski gornoroudny kombinat, KBGK), le plus important d'Asie centrale. Mis en service en 1952, il traitait du minerai d'uranium provenant du Kirghizistan et de l'exploitation de l'uranium au Kazakhstan. Après l'indépendance, en 1991, l'exploitation des mines d'uranium s'arrêta, mais le combinat resta en activité jusqu'en 2003, grâce aux concentrés d'uranium provenant du Kazakhstan.
Parlons football. Le Futbal Klubu Karabalta (en kirghize : футбол клубу Карабалта), plus couramment abrégé en FK Karabalta, est un club kirghiz de football fondé en 1992 et basé dans la ville de Karabalta, dans le nord du pays. Depuis cette date le club a connu moult noms successifs: Khimik Karabalta, Dinamo Karabalta,Bakay Karabalta, Jayil-Baatyr Karabalta ou encore Khimik Karabalta avant d'obtenir son nom actuel en 2015.
En dépit d'une présence régulière au plus haut niveau, le club n'a remporté aucun trophée national, que ce soit en championnat, où son meilleur résultat est une quatrième place ou en Coupe du Kirghizistan, dont il n'a jamais atteint la finale. C'est in extremis qu'il a obtenu sa licence afin de concourir en Super Ligue d'Asie Centrale nouvellement créée.
La ProLïga II, championnat de 4ème division de la compétition, mettra ainsi les hommes de Roman Zhumagaliev aux prises avec 11 autres équipes affrontées dans un système traditionnel aller-retour au cours d'une saison qui s'étirera d'août e à mai, avec une longue trêve hivernale nécessaire du fait d'un climat froid dans certaines régions qui rend difficile la pratique du football.
Le club possède évidemment des infrastructures rudimentaires: s'il ne manque rien de fondamental, des améliorations ne sont pas à l'ordre du jour en raison d'un budget de fonctionnement ultra limité.
L'équipe première est composée de 21 joueurs professionnels, dont 3 gardiens. Et autant dire de suite que ce nombre n'évoluera point étant donné que le mercato d'été n'est pas autorisé afin de ne pas fausser le début de la compétition. Il faudra donc faire avec ce qu'il y a !
Et comme on pouvait s'y attendre on ne peut pas dire que l'effectif soit particulièrement brillant. Il y a un fort déficit que ce soit en quantité ou en qualité, ce qui nous fait redouter une saison bien difficile. Blessures et suspensions seront particulièrement à craindre tant les rotations sont limitées.
La plupart des joueurs se démarquent par leur rapidité, caractéristique de laquelle nous essaierons de tirer profit en aménageant des espaces: un jeu de contre-attaques rapides en passant par les ailes, une défense haute si besoin en jouant le hors-jeu. Tout va dépendre en quelque sorte du profil de l'équipe adverse.
Il n'en reste pas moins qu'il faudra manager un effectif court en dosant prudemment le degré d'intensité et les efforts. Car même avec une saison d'une petite vingtaine de matchs, nous serons particulièrement vulnérables aux blessures, suspensions, fatigues et autres méformes.
